Quel appareil choisir pour la photo animalière quand on est débutant ?
Grand amoureux de la nature et adepte du camping sauvage, j’adore randonner dans des territoires où l’empreinte humaine s’efface. J’arpente les étendues sauvages, cherchant toujours plus loin l’isolement et la pureté des paysages. Ma passion ? Sortir des sentiers battus et dormir là où seuls les bruits de la forêt viennent perturber le silence. À travers mes écrits, je partage avec vous mes aventures en off-grid, mes conseils de survie éprouvées, et ma fascination pour la faune sauvage.
La photographie animalière fascine par sa capacité à capturer la beauté de la nature sauvage. Dans cet article je veux vous emmener avec moi dans un portait intime pour vous raconter la naissance de cette passion formidable. Ne connaissant rien à la photographie et encore moins à la photo animalière il y a quelques années, j’ai petit à petit engrangé connaissances et savoirs. Alors si vous aussi êtes un débutant passionné par la photo animalière, cet article est pour vous.
Quand on veut débuter, il y a souvent la même question qui revient : quels matériels choisir pour se lancer dans la photo animalière ? Et la bonne nouvelle que j’ai pour vous, c’est qu’il n’est pas forcément nécessaire de vendre un rein pour commencer. En effet, même pour les débutants, il est possible d’acheter du matériel photo de qualité mais accessible. Suivez le guide !
Nous explorons ensemble l’équipement nécessaire pour démarrer et quelques astuces pour vous aider à progresser rapidement.
- 1. La naissance d'une passion pour la photo animalière
- 2. Démystifier le coût de la photo animalière
- 3. La base : Le choix du bon boitier pour débuter la photo animalière
- 4. Quel objectif utiliser en photo animalière ?
- 5. N'oubliez pas ces accessoires indispensables
- 6. Récapitulatif pour débuter en photo animalière
- Conclusion
1. La naissance d’une passion pour la photo animalière
Ma passion pour la photographie animalière a débuté de manière inattendue, dans le cadre sauvage et préservé des montagnes du Québec. Un jour, alors que je me promenais, j’ai eu l’occasion unique de rencontrer des orignaux. Ce moment, à la fois simple et spectaculaire, a marqué un tournant dans ma vie. Leur présence majestueuse et leur calme imperturbable au milieu de la nature sauvage ont éveillé en moi une fascination profonde pour le monde animal.
Poussé par cette rencontre fortuite, j’ai commencé à planifier des excursions en solo. Armé de mon appareil photo, je partais à l’aventure dans les forêts boréales isolées. Le tout à la recherche de moments uniques à capturer. Au début, en tant que photographe amateur, peinant à saisir l’essence même des animaux dans leur environnement naturel. Mes premières photos étaient loin d’être parfaites : floues, mal cadrées, souvent prises trop tard ou trop tôt. Mais chaque échec était une leçon. Et chaque sortie une nouvelle opportunité d’apprendre.
Au fil du temps, mon expérience en photographie s’est enrichie. Je me suis familiarisé non seulement avec les techniques de prise de vue, mais aussi avec les comportements des animaux. Apprendre à les approcher sans les effrayer, à anticiper leurs mouvements, et à être au bon endroit au bon moment, sont devenus des aspects cruciaux de ma pratique.
La photo animalière est une activité qui requiert patience et détermination :
La patience et l’acharnement ont porté leurs fruits. J’ai été témoin de scènes de vie sauvage intenses : du lièvre arctique venant se réfugier à quelques mètres de moi pour échapper à son prédateur, aux cerfs élégants cherchant leur nourriture en pleine tempête de neige, et même le spectacle rare d’une mère orignal avec son jeune faon de quelques jours à peine. Chaque rencontre était un moment de connexion profond avec la nature. Chaque photo un trophée de ces instants éphémères.
Ces expériences m’ont enseigné une vérité fondamentale : la photo animalière est bien plus qu’une question de matériel ou de technique. Ces expériences m’ont appris qu’avec un peu de savoir-faire et l’équipement adéquat, même un débutant peut capturer de magnifiques photos. C’est une passion qui vous connecte intimement avec la nature et ses habitants.
A travers cet article, je souhaite partager avec vous non seulement les aspects techniques de la photographie animalière, mais aussi cette passion et l’émerveillement qu’elle procure, dans l’espoir d’inspirer les débutants à entreprendre leur propre voyage dans cet art captivant. Que vous soyez un novice en photo animalière ou simplement curieux de savoir comment débuter avec un appareil photo, vous trouverez ici des conseils précieux pour commencer votre propre aventure dans le monde fascinant de la photo animalière.
2. Démystifier le coût de la photo animalière
Lorsque l’on s’aventure dans le monde de la photographie animalière, une question cruciale se pose souvent : quel est le coût réel pour débuter ? Beaucoup pensent qu’il faut débourser des sommes astronomiques pour se lancer. Cependant, la réalité est bien différente, et je suis la preuve vivante qu’il est possible de débuter avec un budget raisonnable.
Mon propre parcours dans la photo animalière a débuté avec un budget modeste. Je me souviens encore de mon premier achat : un boitier Nikon D5600 (environ 600€) d’entrée de gamme accompagné d’un objectif Nikon AF 70-300mm f/4.5-6.3 (environ 300€). Le tout m’avait donc coûté moins de 1000 euros. Une somme loin d’être négligeable surtout pour moi au départ. J’étais jeune et j’ai dû économiser pendant plusieurs mois pour me payer ce matériel. Mais si j’ai pu le faire, vous pouvez tout autant ! Ce kit de départ, bien que relativement abordable, s’est révélé être un excellent investissement. Il m’a permis de capturer des images de qualité sans me ruiner.
Ce que j’ai appris au fil du temps, c’est que la clé réside dans la sélection judicieuse de votre équipement. Il n’est pas nécessaire d’acquérir le matériel le plus cher pour obtenir de bons résultats. Il est bien plus important de comprendre les fonctionnalités essentielles qui affectent directement la qualité de vos photos animalières.
Pour débuter la photo animalière, commencez petit :
Pour les débutants en photo animalière, l’idée est de commencer petit. Choisissez un appareil qui correspond à vos besoins actuels tout en vous laissant de la place pour grandir et évoluer dans votre pratique. Il existe de nombreux appareils et objectifs sur le marché qui offrent un excellent rapport qualité-prix.
Il est essentiel d’avoir en tête que les performances des boîtiers numériques ont connu une évolution spectaculaire ces dernières années. Aujourd’hui, un reflex d’entrée de gamme peut très bien surpasser les boîtiers professionnels qui étaient sur le marché il y a dix ans !
En somme, l’entrée dans le monde de la photo animalière ne doit pas être une trop grande charge financière. Avec un budget bien planifié et un choix d’équipement judicieux, vous pouvez débuter votre aventure sans nuire à la qualité de vos clichés. Dans les sections suivantes, je partagerai des conseils plus détaillés sur le choix des boitiers et des objectifs adaptés aux débutants, afin de vous aider à faire vos premiers pas dans ce domaine passionnant.
3. La base : Le choix du bon boitier pour débuter la photo animalière
Les reflex offrent une qualité d’image supérieure par rapport aux appareils compacts. Ils ont des capteurs plus grands et il est possible d’installer des objectifs de meilleure qualité. L’utilisation des reflex nécessite un temps d’apprentissage. En effet, ces appareils photos ne sont pas destinés à être utilisés exclusivement en mode automatique. Cela serait une perte de temps et un investissement inutile.
Afin de tirer le meilleur de votre reflex, notamment pour la photo animalière, il vous faut connaître son fonctionnement précis et exploiter au maximum le mode manuel de l’appareil. Mais pour exploiter pleinement leurs capacités, cela nécessite un temps pour vous familiariser avec leurs fonctions. Et pour cela rien de mieux que la pratique !
Pour ceux qui choisissent un reflex, il est conseillé de ne pas se limiter au kit de base. Car ils viennent souvent avec un objectif 18-55 mm. Ces objectif peuvent être intéressants mais surtout pour la photographie de paysage. Pour la photo animalière, vous serez trop vite limité par la qualité optique et le grossissement ne sera pas suffisant dans la plupart des situations.
J’ai entendu parler d’appareils photos hybrides ?
Le marché de la photographie a été considérablement revitalisé par l’arrivée des appareils hybrides. Les appareils hybrides ont des boîtiers équipés de technologies à visée électronique sans miroir ni obturateur mécanique. L’avantage c’est qu’ils peuvent être adaptés aux objectifs traditionnels grâce à des adaptateurs.
Ils offrent des performances remarquables en basse lumière et en autofocus. Ce qui semblait improbable il y a quelques années est désormais une réalité : les boitiers hybrides de milieu de gamme rivalisent, voire surpassent, certains reflex en termes de réactivité et de qualité d’image.
C’est quoi un boitier tropicalisé ?
Un appareil photo tropicalisé est conçu pour offrir une résistance accrue face aux intempéries que l’on peut rencontrer en extérieur (humidité, pluie, poussière, neige…). Pour cela, les constructeurs les équipes de joints au niveau des zones sensibles, les jonctions, boutons, ports…
Ces joints, souvent en caoutchouc, empêchent l’eau et les éléments de pénétrer à l’intérieur du boîtier. De plus, le boîtier externe de l’appareil est souvent fabriqué avec des matériaux résistants à l’eau, renforçant ainsi la protection globale. Mais attention, cela ne signifie pas qu’ils sont étanches et que vous pouvez traverser un lac en les immergeants !
Se tourner vers un appareil tropicalisé peut donc être une option intéressante surtout pour la photo animalière où l’on est souvent en présence de conditions difficiles. Cependant, ce n’est pas une obligation (c’est souvent bien plus cher). Un appareil non tropicalisé peut très bien résister aux éléments si vous en prenez soin et faites relativement attention.
Avec mon boitier Nikon 5600 j’ai très souvent été confronté à des conditions difficiles. Photographies sous la pluie, en tempête de neige, dans le froid extrême de l’hiver canadien et même n’étant pas tropicalisé, il s’en est sorti sans problème.
Toutefois si vous souhaitez vous tourner vers cette option, gardez à l’esprit que la tropicalisation n’a un intérêt que si le boitier et l’objectif le sont !
Choisir le bon boîtier est une étape cruciale pour tout photographe animalier, surtout pour les débutants :
Voici les caractéristiques essentielles à considérer :
- Autofocus Réactif : Crucial pour suivre les mouvements rapides des animaux, comme les oiseaux en vol. Un système d’autofocus rapide et précis est essentiel pour suivre les animaux en mouvement et garantir des images nettes. L’efficacité de l’autofocus dépend également de la quantité de lumière captée par l’objectif.
- Vitesse d’obturateur : Une vitesse d’obturateur rapide est nécessaire pour saisir des mouvements rapides sans flou.
- Résolution : Plus la résolution est élevée, plus les détails de vos photos seront fins. C’est crucial pour capturer la texture du pelage d’un animal ou les plumes d’un oiseau.
- Sensibilité ISO : Une bonne sensibilité ISO vous permet de photographier dans des conditions de faible luminosité sans perdre en qualité. Cela est particulièrement utile à l’aube ou au crépuscule, moments privilégiés pour observer la faune.
- Rafale Rapide : Essentielle pour la photo animalière. Je recommande un minimum de 5 images par secondes. Ce mode vous permet de capturer une séquence d’actions en quelques secondes, augmentant ainsi vos chances d’obtenir le cliché parfait.
- Robustesse et étanchéité : Comme la photographie animalière se pratique souvent en extérieur, choisir un boîtier résistant aux intempéries est un plus. On parlera de boitier tropicalisé.
Dès lors, le choix du boîtier va dépendre principalement de deux choses :
- Le budget que vous êtes prêt à engager
- Votre attachement à une marque. Si vous avez déjà des objectifs d’une marque, cela peut influencer votre choix.
Acheter un plein format ou un APS-C ?
Lorsque l’on débute en photographie animalière, le choix entre un boîtier plein format et un APS-C est crucial. Voici une explication des différences entre ces deux types, ainsi que leurs avantages et inconvénients pour la photo animalière.
- Taille du Capteur : Le plein format possède un capteur de dimensions 24×36 mm (comme les dimensions d’un négatif argentique), tandis que l’APS-C a un capteur plus petit.
- Longueur focale perçue : Cela va avoir une incidence sur la longueur focale perçue dans l’objectif. Selon les marques, les boitiers APS-C auront un coefficient multiplicateur. Généralement autour de 1,6 pour Canon et 1,5 pour Nikon. Cela signifie qu’un objectif de 300 mm sur un boitier APS-C Nikon se comporte comme un 450 mm (300 x 1,5. 450mm), offrant un grossissement supplémentaire.
- Profondeur de champ : Avec un plein format, vous obtiendrez une faible profondeur de champ, idéale pour des portraits d’animaux avec un arrière-plan flou. L’APS-C, avec sa profondeur de champ plus grande, est plus tolérant aux erreurs de mise au point.
- Sensibilité à la Lumière : Les boîtiers plein format gèrent mieux les situations de faible luminosité grâce à leur capteur plus grand.
Avantages et Inconvénients
Commençons par les boitiers plein format :
- Avantages :
- Meilleure performance en basse lumière.
- Plus grande plage dynamique, offrant des détails plus richesses dans les zones sombres et lumineuses.
- Rendu d’image globalement supérieur.
- Permettent de monter plus haut dans les ISO.
- Inconvénients :
- Le prix : un appareil plein format est beaucoup plus cher.
- Taille et poids plus importants, ce qui peut être un désavantage lors de longues randonnées.
Voyons maintenant ce qu’il en est pour les boitiers APS-C :
- Avantages :
- Plus abordable, tant pour le boîtier que pour les objectifs.
- Plus compact et léger, idéal pour la mobilité en pleine nature.
- Facteur de grossissement qui permet un grossissement de la longueur focale perçue dans l’objectif, utile pour photographier des animaux éloignés.
- Inconvénients :
- Moins performant en faible luminosité par rapport au plein format.
- Plage dynamique et rendu d’image légèrement inférieur.
Le choix entre un plein format et un APS-C dépend de plusieurs facteurs : votre budget, le type de photographie animalière que vous souhaitez pratiquer, et vos préférences personnelles en termes de poids et de taille de l’équipement. Tout comme mon premier boitier Nikon D5600, un débutant pourra très bien s’orienter vers les boîtiers APS-C. Ils offrent de bonnes performances tout en étant moins cher que des boitiers à capteurs plein format.
Recommandation par budget pour la photo animalière :
Pas besoin de vous inquiéter si votre budget est limité. La plupart des modèles récents offrent des performances suffisantes pour vous permettre de profiter de la photographie pendant un bon moment.
Il est important de se rappeler qu’il est préférable d’investir dans de bons objectifs, qui resteront utiles pendant longtemps, plutôt que de se concentrer sur l’acquisition d’un boîtier dernier cri qui pourrait vite se trouver obsolète tellement la technologie évolue vite.
Petit budget : à moins de 650 € – CANON EOS 250D
PLUS
- Ecran tactile orientable
- Capteur APS-C (x1,6) de 24 MPixels
- Rafale à 5 images / seconde suffisant
- Vidéo 4K à 30 i/s
- Autofocus à détection de visage et de l’oeil
- Autofocus réactif même en basse lumière
- Belle qualité d’image
- Gros parc optique
MOINS
- Seulement 9 collimateurs AF en visée optique
- Pas de stabilisation du capteur
- Fort recadrage en vidéo
- Pas tropicalisé
Les reflex restent des incontournables dans le monde de la photographie, et le Canon EOS 250D en est un exemple parfait. C’est une option abordable pour ceux qui débutent. Cet appareil se distingue par sa taille compacte et son processeur de pointe, visant à répondre aux besoins des novices désireux de s’améliorer en photographie et en photo animalière plus particulièrement.
Budget moyen : à moins de 950 € – CANON EOS R10
PLUS
- Ecran tactile orientable
- Capteur APS-C (x1,6) de 24 MPixels
- Rafale à 20 images / seconde avec suivi AF
- Vidéo 4K à 30 i/s
- Autofocus complet : détection de visage, de l’oeil, tête, corps, ANIMAUX, véhicules (en photo et en vidéo)
- Autofocus réactif globalement (ultra-rapide en plein jour)
- Belle qualité d’image
- Gros parc optique (avec la bague d’adaptation EF/EF-S)
MOINS
- Pas de stabilisation du capteur
- Bruit de l’obturation
- Traitement jpeg agressif
- Pas tropicalisé
Bien qu’il renonce logiquement à certaines fonctionnalités haut de gamme, le Canon EOS R10 possède une ergonomie convaincante et une palette de caractéristiques suffisamment complète pour en faire un appareil hybride de choix. Il est idéalement adapté tant pour les amateurs désireux de perfectionner leur pratique de la photo animalière que pour les photographes expérimentés.
La référence des APS-C – CANON EOS R7 – 1500€
PLUS
- Ecran tactile orientable
- Boitier tropicalisé (résistant à l’humidité et la poussière)
- Capteur stabilisé mécaniquement
- Capteur APS-C (x1,6) de 32 MPixels
- Rafale à 30 images / seconde avec suivi AF
- Vidéo 4K à 30 i/s
- Autofocus ultra-réactif globalement même en basse lumière (très performant et mode « animaux »)
- Double emplacement pour le stockage
- Gros parc optique (avec la bague d’adaptation EF/R)
MOINS
- Viseur électronique
- Traitement jpeg agressif
- Mémoire tampon limitée
L’EOS R7 brille dans le monde des boitiers APS-C par sa simplicité d’utilisation, sa haute performance, et un système d’exploitation efficace. L’autofocus et le suivi de sujet est ultra efficace. Avec son capteur stabilisé, l’EOS R7 promet de séduire un large éventail de photographes, notamment ceux passionnés par la photo animalière qui cherchaient un appareil APS-C de cette qualité.
4. Quel objectif utiliser en photo animalière ?
L’objectif est un élément essentiel en photographie animalière. Il influence non seulement la qualité de l’image, mais aussi le type de photos que vous pouvez prendre. Un bon objectif vous permet de capturer des détails fins, de travailler dans diverses conditions de lumière et de vous adapter aux différents comportements des animaux.
- Clarté et Détails : Un objectif de qualité supérieure fournita des images plus nettes et détaillées.
- Luminosité : Les objectifs avec une grande ouverture permettent de mieux photographier dans des conditions de faible luminosité.
- Zoom : Pour photographier des animaux sauvages souvent éloignés, un téléobjectif est indispensable.
- Largeur de Champ : Un objectif grand angle est idéal pour capturer des paysages naturels avec la faune.
Si vous êtes débutant avec un budget limité, je vous conseille de vous tourner vers les zooms 70-300mm. Ces optiques offrent un excellent point de départ pour la photo animalière. Ils sont accessibles (surtout si vous vous tournez vers les marques généralistes comme Sigma ou Tamron).
Une focale allant jusqu’à 200 ou 300 mm est tout de même un minimum selon moi pour la photo animalière. Si votre budget le permet, je vous conseille même de vous tourner plutôt vers des objectifs allant jusqu’à 400, 500, voir 600 mm. Mais attention à ne pas privilégier uniquement la focale. C’est une erreur souvent faite par les débutant. Ne sacrifiez pas la focale à la luminosité ! Car faire des photos de loin c’est bien mais si c’est pour qu’elles soient toutes floues, c’est inutile !
Ma sélection d’objectifs pour débuter en photo animalière :
Face à la multitude d’objectifs disponibles sur le marché, il peut être difficile de s’y retrouver dans cette profusion. Encore plus quand on débute. Alors pour les débutants, un conseil que j’ai appris : quand on a un budget limité, il est plus judicieux de le consacrer en priorité à l’objectif plutôt qu’au boitier ! En effet, la qualité d’image dépendra avant tout de votre objectif et en plus ceux-ci décotent bien moins vite que les boitiers. Ne soyez donc pas surpris de voir des prix bien plus important pour des objectifs que pour certains boitiers.
Autre point : je vous conseille de vous tourner vers les marques généralistes comme Sigma et Tamron. En effet, pour certains modèles, ces marques ont des différences de qualité minimes mais de prix importantes. Les optiques de la gamme Art de chez Sigma sont même réputés pour surpasser parfois les optiques de Nikon ou Canon.
Un autre avantage de ces marques tierces c’est qu’elles proposent des objectifs compatibles avec presque toutes les marques de boîtiers existantes. Car bien sûr, un objectif Canon ne se monte pas sur un boitier Nikon, et inversement. Donc faites attention à commander la monture adaptée à votre boitier !
Idéal pour débuter la photo animalière : Sigma 100-400mm F5-6.3 DG OS HSM (- 800€)
PLUS
- Grande plage focale 100-400mm (soit l’équivalent 160-640mm sur un boitier APS-C Canon à coefficient de conversion x1.6)
- Stabilisation optique efficace
- Qualité de fabrication
- Tropicalisé
- Qualité optique
- Compact
- Bonne prise en main
MOINS
- Poids
- Vignetage important
- Absence de collier
Cet objectif est un véritable atout pour ceux qui veulent se lancer dans la photo animalière. Avec sa taille compacte et sa plage focale étendue de 100-400 mm, il est particulièrement adapté à ce type de photographie. Sa stabilisation optique permet d’éviter les flous dus aux mouvements lors de prises à main levée.
Une référence pour débuter la photo animalière :
Sigma 150-600 F5-6.3 DG OS HSM Contemporary (- 1000€)
PLUS
- Enorme plage focale 150-600mm (soit l’équivalent 240-960mm sur un boitier APS-C Canon à coefficient de conversion x1.6)
- Stabilisation optique
- Qualité de fabrication haut de gamme
- Qualité optique
- Autofocus performant
- Lentille frontale avec traitement déperlant
MOINS
- Poids et encombrement (près de 2 kg)
- La version Contemporary (C) n’est pas tropicalisée (la gamme sport l’est)
- Vignetage important
- Ouvertures maximales f/5-6.3
- Attention en basse lumière
Sigma a frappé fort avec son objectif 150-600 mm, devenant une option de choix pour les passionnés de photographie animalière à la recherche d’une optique extrêmement polyvalente et robuste. Ses ouvertures moins grandes sont compensées par une stabilisation optique efficace et des performances élevées en sensibilité ISO. Un excellent choix pour se lancer dans la photo animalière, plébiscité par de nombreux professionnels et passionnés.
Le choix par excellence pour débuter la photo animalière :
Tamron 150-600 F5-6.3 SP G2 (1000€)
PLUS
- Enorme plage focale 150-600mm (soit l’équivalent 240-960mm sur un boitier APS-C Canon à coefficient de conversion x1.6)
- Stabilisation optique
- Qualité de fabrication haut de gamme
- Qualité optique
- Autofocus performant
- Lentille frontale avec traitement déperlant
MOINS
- Poids et encombrement (près de 2 kg)
- Ouvertures maximales f/5-6.3
- Attention en basse lumière
Rappelez-vous (et cela mérite d’être répété) que la qualité des images que vous capturez est directement liée à la qualité de vos objectifs. C’est pourquoi je déconseille les objectifs d’entrée de gamme, dont la qualité laisse souvent à désirer. Ne faites donc pas comme moi lorsque j’ai débuté la photo animalière avec mon objectif Nikon AF 70-300mm f/4.5-6.3 à 300€. Partez sur un optique un peu plus qualitatif avec une stabilisation si possible. Vous ne le regretterez pas.
5. N’oubliez pas ces accessoires indispensables
En photographie animalière, au-delà du boitier et de l’objectif, certains accessoires et techniques jouent un rôle crucial pour réussir vos clichés.
La stabilisation : le nerf de la guerre en photo animalière
La stabilisation, par exemple, est fondamentale. L’utilisation d’un trépied ou d’un monopode va au-delà du simple confort d’utilisation. Ces supports stabilisent l’appareil photo, réduisant significativement le flou de bougé, surtout lors de l’utilisation de téléobjectifs ou dans des conditions de faible luminosité.
Ils permettent également un cadrage précis et un ajustement fin de la composition, essentiels pour capturer l’instant parfait.
Trépied en aluminium polyvalent : parfait pour débuter la photo animalière (-75€)
- Dimension plié 42cm
- Trépied : hauteur minimum 60cm, maximum 194cm
- S’utilise aussi en monopode : hauteur minimum 78cm, maximum 203cm
- Rotule-ball en métal 36mm, rotation à 360°
- Crochet de stabilité pour mettre un poids
- Capacité de charge : 10 kg
- Pieds à 5 sections
- Vient avec un sac de transport
- Alliage en aluminium
- Poids : 1,7 kg
- Mode macro : l’axe peut s’inverser pour choisir un angle de vue au ras du sol
- Niveaux à bulles intégrés
Choisir entre un trépied en aluminium ou carbone ?
Lorsqu’il s’agit de choisir un trépied pour la photographie, deux des matériaux les plus utilisés sont l’aluminium et le carbone. Le carbone à l’avantage d’être extrèmement léger et absorbe le bruit en cas de chocs ou frottements. Il est possible d’être plus discret avec ce matériau pour la photo animalière.
Enfin, en cas d’expéditions dans le froid, le carbone n’emmagasine pas le froid et rend la manipulation plus agréable. Le gros moins vous vous en doutez : le coût beaucoup plus élevé qu’un modèle en aluminium ! Pour débuter, un bon modèle en aluminium est largement suffisant.
Les jumelles :
Parallèlement, les jumelles se révèlent être un atout indispensable dans l’arsenal du photographe animalier. Elles ne servent pas uniquement à repérer les animaux à distance mais aussi à observer leurs comportements, ce qui est crucial pour anticiper leurs mouvements et préparer l’appareil photo pour le moment décisif. Comprendre les habitudes des animaux grâce aux jumelles peut faire toute la différence dans la capture d’images spectaculaires.
Vous pouvez retrouver les critères à étudier avant d’acheter une paire de jumelles ainsi que les meilleurs modèles pour l’observation des animaux dans notre article : Les Meilleures Jumelles pour Observer les Animaux. Mais pour débuter, je recommande le modèle suivant qui offre une très bonne luminosité et un grossissement suffisant pour observer les animaux.
Un très bon choix pour la photo animalière :
Vortex Crossfire HD 10×42
- Grossissement x 10
- Diamètre d’objectif de 42 mm (bonne visibilité en faible luminosité)
- Résolution exceptionnelle
- Revêtements antireflet sur toutes les surfaces air-to-verre
- Conception en prisme de toit : durable et compacte
- Œilletons réglables
- Revêtement en caoutchouc : bonne prise en main et antidérapant
- Réglage de la dioptrie sur l’oculaire droit
- Résistance aux chocs
- Anti-buée par pressurisation à l’azote
- Etanche
- Poids : 690 g
- Prix Amazon : 196€
Le camouflage pour la photo animalière :
La capacité à se fondre dans l’environnement naturel permet de s’approcher des animaux sans les effrayer. Ce n’est pas seulement une question de porter des vêtements adaptés. Il s’agit aussi de maîtriser l’art du mouvement lent et silencieux. Utiliser un abri ou un camouflage peut également être une stratégie efficace pour se rapprocher discrètement. Toutefois, il est primordial de toujours respecter la nature et de maintenir une distance respectueuse avec les animaux, afin de ne pas perturber leur habitat naturel.
Pour connaître les meilleures techniques d’observation des animaux sauvages, je vous recommande d’aller lire mon article consacré au sujet : Comment Observer les Animaux Sauvages ? Guide des Bonnes Pratiques pour les Amateurs de Nature.
Pour ce qui est du camouflage, il existe des tentes spécialement conçues pour la photo animalière ainsi que des tenues de camouflage. Je vous en mets un exemple ci-dessous. Mais de mon point de vue, avant de se tourner vers ces équipements, il est bon d’apprendre les bonnes pratiques pour observer les animaux sauvages.
La lampe frontale :
L’observation et la photo animalière impliquent souvent d’être actif à l’aube ou au crépuscule, voire la nuit. Une lampe frontale assure une visibilité suffisante pendant ces périodes où la lumière naturelle est limitée.
Rien n’est plus frustrant en fin de journée, d’être témoin d’une magnifique scène avec un animal sauvage et de devoir partir car on a oublié une lampe frontale pour redescendre de la montagne une fois le soleil couché. Cela m’est arrivé une fois et je m’en suis beaucoup voulu. Depuis, j’ai systématiquement une voir deux lampes frontales avec moi !
De plus, une lampe frontale vous libère les mains pour manipuler votre équipement photo, régler un trépied, ou naviguer sur un terrain accidenté. Je vous invite à lire notre article consacré aux meilleures lampes frontales ici : Lampes Frontales Puissantes: Les meilleurs produits en 2023. Sinon, un modèle performant et abordable que je vous recommande , c’est la Black Diamond Storm 450 (voir ci-dessous).
Lampe frontale Black Diamond Storm 450 (-50€)
- Fonctionne avec 4 piles AAA (non incluses) ou avec batterie rechargeable vendue séparément
- Puissance maximale: 450 lumens
- Portée maximale: 100 mètres
- Bloc optique équipée de 3 LED
- Poids: 120 grammes (avec les piles)
- 6 modes d’éclairage: Modes variateur, clignotant, vision nocturne RVB et verrouillage
- Etanchéité à l’eau et à la poussière: IP67 (immersion de 30 minutes à 1 m de profondeur)
- Autonomie: 150 heures à basse intensité / 5 heures en intensité maximale
- Système régulé pour un éclairage constant sur tous les niveaux d’intensité
- Technologie PowerTap: il suffit de tapoter le côté droit du bloc optique pour enclencher la pleine puissance (exclusivité Black Diamond)
- LED blanches et rouges
- Indicateur de batterie à LED
En intégrant ces accessoires et techniques à votre pratique de la photographie animalière, vous maximiserez non seulement vos chances de réussite mais enrichissez également votre expérience dans ce domaine fascinant.
6. Récapitulatif pour débuter en photo animalière
Avant de terminer cet article, récapitulons quels sont les équipements recommandés pour se lancer dans la photo animalière en fonction de votre budget.
Budget photo animalière limité : environ 1650€
Matériel photo
- 1 boitier Canon EOS 250D milieu de gamme : 650€
- 1 objectif Sigma 100-400mm : 775€
Total environ 1400€
Accessoires
- 1 trépied / monopode aluminium : 75€
- 1 paire de jumelle : 120 €
- 1 lampe frontale : 50€
Total environ : 250€
Budget photo animalière moyen : environ 3000€
Matériel photo
- 1 boitier Canon EOS R7 : 1500€
- 1 objectif Sigma 150-600mm : 1000€
Total environ 2500€
Accessoires
- 1 trépied / monopode Rollei C6i carbone : 180€
- 1 jumelle Vortex Crossfire HD 10×50 : 235 €
- 1 lampe frontale Petzl Swift : 65€
Total environ : 480€
Conclusion
Comprendre l’équipement, des boîtiers aux objectifs, en passant par les accessoires est essentiel pour capturer des images qui non seulement rendent justice à la beauté de la faune, mais qui racontent aussi une histoire.
Que vous débutiez avec un appareil et un objectif milieu de gamme ou que vous soyez équipé de matériel plus avancé, rappelez-vous que la patience, la persévérance et la passion sont vos meilleurs alliés. La photo animalière est une pratique qui s’améliore avec le temps et l’expérience, et chaque sortie est une opportunité d’apprentissage et de découverte.
En intégrant les conseils et les techniques partagées dans cet article, vous serez bien équipé pour débuter votre propre parcours en photo animalière.
N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires. A bientôt.
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